10 % des oiseaux nicheurs ont disparu en 20 ans. La région Midi-Pyrénées est fortement touchée.
Une hirondelle ne fait pas le printemps et le fera de moins en moins. Menacée d'extinction, espèce protégée, elle disparaît peu à peu de notre paysage et elle n'est pas la seule.
Les oiseaux se font rares. En Midi-Pyrénées, nous sommes fortement concernés. Pour Jean Ramière, ornithologue et chargé de mission pour Nature Midi-Pyrénées, la situation est inquiétante. « Les oiseaux sont des indicateurs assez fiables de l'état des milieux naturels. Leur disparition indique que certains espaces ne fonctionnent plus correctement et devraient, à terme, être détruits. Ils nous alertent aussi sur les risques de pollution futurs, de l'eau, des sols… ». Au-delà de ce rôle d'indicateur, les oiseaux ont une « valeur de patrimoine que l'on doit protéger ». La région Midi-Pyrénées, la plus grande de France, est composée de milieux très différents ce qui permet une prolifération des oiseaux. Mais ceux-ci sont dangereusement menacés par l'agriculture intensive, les pesticides, la disparitions des haies… Dans les Pyrénées, il ne reste que quelques couples de rapaces rupestres tels les gypaètes barbus ou les vautours percnoptères. Leur vie est mise en danger par l'essor des sports de nature, malgré les conventions passées avec certains villages. Dans les champs, ne cherchez plus les alouettes ou les œdicnèmes criards, ils ont définitivement disparu. En ville, si le nombre d'oiseaux reste à peu près stable, le nombre d'espèce a, lui nettement diminué. Pollution et destruction des nids par les particuliers ont eu raison des volatiles les plus fragiles. L'association « Nature Midi-Pyrénées » prend très à cœur le problème des oiseaux. Chaque espèce menacée est suivie, les sites sont protégés, certaines haies sont replantées. Mais les spécialistes appellent à une réflexion générale sur les modes d'agricultures et les continuités écologiques afin de donner la primeur à la nature et ainsi sauver les volatiles en danger.
Pour les scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle, le constat est sans appel. Depuis 1989, la France a perdu 10 % de ses oiseaux nicheurs. Les espèces les plus touchées sont celles qui vivent en milieu rural et celles qui squattent les bâtiments, granges, clochers (20 % de baisse). Il est grand temps de prendre soin de nos hôtes du ciel.
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